Des chèvres, du pain et du bonheur, bienvenu à la Ferme du Meunier, 56130 Saint Dolay

La ferme du Meunier, la cohérence à l’état pur !

 C’est au sud du Morbihan que Charline et Pierre ont posé leurs valises. Près de la forêt, au milieu des plaines intensives des grosses structures agricoles bretonnes ou s'entassent les porcs et les poulets, il y a La Ferme du Meunier. Un lieu où il fait bon vivre, où les chèvres gambadent au milieu des champs parsemés d’arbres,où on l’on fait du pain, du fromage, de la farine et un peu de miel. Le tout en bio bien sur !! Encore un coup de cœur car on est chez des amis qui m'impressionnent à chaque fois que j'y passe. D'avoir su créer ce lieu , où rien n'est à reprocher, où le temps semble s'arrêter, au milieu des chèvres, des chevaux et des enfants qui jouent dans la cour.

C'est toujours drôle quand je vais chez des chevriers ! Cette profession bizarre qui renvoie au gros du monde une idée de liberté. Certains me disent que ces fermes ne sont pas représentatives ... Pour moi elles le sont, et ici, derrière les chats qui zonent au soleil, la traite à la main, la fromagerie dans une caisse de camion et les toilettes sèches, on est est chez de vrais paysans. Une ferme où la technique est une réalité ! Où la chevrière qui s'assoit sur son tabouret pour traire est aussi une cruelle ingénieure agronome avec une calculatrice dans la tête. Où le paysan avec ses chevaux au milieu des céréales mélangées, loin des cultures propres de ses voisins, est suivi par l'Inra ( Institut national de recherche agronomique) sur ses essais de cultures et de variétés. Alors à ceux qui disent que ce n'est pas ça l'agriculture , je leur répondrai juste que c'est la mienne, la respectueuse et le futur.
En tout cas,c'est la que je veux vous emmener ! 

Rien ne se perd tout se transforme !

 Ici on mise sur l’autonomie et la valorisation de tous les produits de la ferme, même de ses « déchets » !  Les cultures nourrissent les chèvres et permettent de faire du pain. Le son qui reste une fois la farine moulue est donnée aux chèvres et aux cochons qui boivent également le petit lait ( le sérum qui s’égoutte lors du moulage des fromages). Le fumier sert à fertiliser les champs, et les nombreuses cultures se coordonnent pour protéger le sol et en assurer la fertilité. Cette volonté d’autonomie va même jusqu’à l’élevage des jeunes qui poussent sous la mère. Pas de lait en poudre, pas d’achat d’aliment, la ferme se suffit à elle-même. 

Valoriser et protéger les races et les variétés  anciennes.

Des chèvres aux variétés de céréales utilisées, Charline et Pierre ont fait le choix de s’engager dans une démarche de sauvegarde. 

Les poitevines d’abord, race à faible effectif qui a failli disparaître face a d’autres races plus productives. Elles produisent un lait doux, et Charline fait partie de l’association de défense de la chèvre poitevine pour promouvoir la race et assurer sa sauvegarde et son expansion.

Pour les blés, on croise du Rouge du Morvan, de l’Hélios, du Saumur de Mars, autant de vielles variétés, véritable patrimoine français, qui malgré un rendement plus faible, présente de belles résistances aux maladies et aux parasites. C’est aussi un choix de goût, pour faire les meilleurs farines, même si l’utilisation de ces céréales rallonge le travail en boulange ( mais nous verrons tout ça quand je vous donnerais la fameuse recette du pain au lait de chèvre ! ) 

Un système traditionnel mais technique avec des investissement maîtrisés

La traite faite à la main, les chevreaux qui grandissent sous les mères, les travaux du sol fait avec les chevaux, cette image pourrait paraître archaïque. Elle est pourtant très réfléchie et permet de cumuler technique et qualité de vie. C’est vrai que quand on voit Pierre avec sa jument au milieu des champs, on ne s’imagine pas qu’il collabore avec l’Inra ( Institut National de Recherche Agronomique) sur les essai de variétés. Et que quand on croise les chèvres de Charline on ne se doute pas que les meilleurs boucs partent dans les meilleurs élevages, que le niveau sanitaire est maîtrisé ainsi que la production  l’élevage et l’alimentation, calculée au gramme prêt. 

Avec une fromagerie aménagée dans un camion frigorifique, un bâtiment pour les chèvre déplaçable, très peu de matériel coûteux, tout pourrait être déménagé. Ces équipements simples rappellent qu’il faut finalement peu de choses pour faire un excellent fromage ! 

Une vente axée sur le lien social et l’entraide avec les collègues

Bon c'est vrai qu'avec tout ça on s'imagine mal envoyer des palettes de fromages à Rungis.., Les fromages et le pain sont vendus en Amaps ( association pour le maintien de l’agriculture paysanne), dans un magasin paysan collectif et sur le marché à la ferme créé à leur arrivée avec des collègues bios voisins !

Envie de goûter les fromages ? C'est uniquement lors du marché à la ferme le mercredi soir de 16h à 19h. 

Et ne passez pas à l'improviste ! Ici on sait être sauvage ;) C'est aussi pour ça que j'aime ce lieu et les gens qui y vivent ....

Petit cadeau de mon séjour ;) Et oui ! Je m’attendais pas à autre choses que des toilettes sèches ;)